Nos clients sont propriétaires d’un appartement de 40 m², situé au 6e et dernier étage d’un immeuble 1900 dans le xve arrondissement de Paris. Lorsque la surface située en dessous est à vendre, ils ne manquent pas l’occasion de doubler leur surface. Ils disposent ainsi de 80 m² en deux plateaux à rénover et souhaitent créer un bel appartement familial en duplex avec terrasse. Ils se tournent vers notre agence pour les accompagner dans ce projet de rénovation.
Détails
- Projet réalisé en 2016
- Durée des études : 9 mois
- Déclaration préalable
- Achat des combles en AG et autorisation de réaliser les travaux
- Etude de structure pour modifier le plancher des combles et la structure de la toiture.
- Trappe de sortie de toit de cher Gorter.
- Durée du chantier : 6 mois
- Coût des travaux : 130 000 € HT
- Surface après travaux : 80 m²
Création d’un duplex avec ouverture d’une terrasse
Le plan d’origine
Lorsque nous visitons pour la première fois ces appartements lors d’une mission de conseil avant achat, nous découvrons deux appartements très similaires, de 40 m². Les salles d’eau sont superposées, tous comme les cuisines et les WC. Les deux logements sont anciens et doivent être rénovés intégralement. L’organisation des pièces se repère et les appartements se ressemblent à cela près que le niveau haut est situé dans un étage de comble. Cela signifie que la façade sur cour n’est pas un mur, mais une souspente de toiture. Ce détail a de l’importance pour l’aspect technique du projet. Nous constatons également qu’un puits de lumière donne accès à une toiture très plate (le terrasson) et que des combles inoccupés peuvent encore être exploités.
Le programme
Avec 80 m² à rénover, nos clients souhaitent créer un appartement de 3 chambres. Mais, alléchés par les possibilités qu’offrent la toiture et les combles, ils rêvent déjà d’une belle terrasse ouverte sur les toits de Paris.
Le projet architectural
Tout démolir
Nous ne conservons que peu de choses dans ces appartements où tout est en double (deux cuisines/ deux séjours/deux chambres), mais où aucune rénovation n’a été entreprise depuis plusieurs années tant sur la décoration que sur le plan de l’aménagement.
L’étage du haut
Afin de créer un appartement logique, nous séparons les zones jour/nuit par étage. Au niveau supérieur : les pièces de réception. Nous abattons les cloisons pour libérer totalement la surface et rendre fluide cet espace lumineux. Nous y conservons l’entrée et tout de suite à droite un petit WC séparé dissimulé. Cette grande pièce à vivre profitant du charme des toits mansardés accueillera la cuisine, le séjour et un espace salle à manger. L’effet sous-pente aménagée est accentué par la mise en place de poutres inclinées qui soutiennent la terrasse et qui restent apparentes. Au fond du séjour, nous aménageons un grand meuble de rangement pouvant accueillir la TV, des bibelots ou livres dans les espaces ouverts, et tout ce qui n’est pas présentable dans les espaces fermés en dessous. Le fond peint ainsi que quelques rails de Leds renforcent la composition orthogonale et simple du meuble. Nous conservons le parquet d’origine du séjour, qui sera rénové : réparé, poncé et verni.
La cuisine
Afin de pousser l’aspect brut et industriel de la pièce que nous retrouvons déjà dans les poutres apparentes, nous séparons la cuisine par une verrière en métal et en verre, dessinée dans un style atelier. Pour assurer la fluidité de la circulation entre la cuisine et la salle à manger, nous installons deux portes coulissantes également en métal et en verre, permettant ainsi de profiter d’une cuisine ouverte tout en pouvant la fermer occasionnellement. Pour le sol, nous optons pour des carreaux de ciment typiques mais sobres. Quant au reste de la pièce (plan de travail en pierre reconstitué blanc, meubles laqués blancs, crédence en verre), nous préférons un style plutôt discret et épuré.
Les escaliers
L’escalier menant à la terrasse sera une pièce maitresse visuelle de cet étage. Il offre une respiration au séjour en apportant de la lumière en provenance de la terrasse. Il est constitué de marches en bois massif et suspendu par des lignes en métal verticales et parallèles. Cet ensemble en matériaux bruts s’inspire encore du style industriel des éléments marquants déjà présents dans cette pièce. Les marches sans contremarches permettent à la lumière d’atteindre l’étage inférieur. Nous mettons en place ici un jeu de lignes et d’angles. Ce décalage de marche en marche est esthétique, mais il est aussi technique, car il permet de combler un écart entre la trappe de sortie en terrasse (inévitable pour des raisons techniques) et le mur de l’étage.
L’escalier permettant l’accès à l’étage inférieur est plus simple : en bois peint, il est équipé de grands coffres de rangement et de placards qui servent de dressing. Le garde-corps est composé de câbles tendus. Dans cette rénovation, ils n’ont qu’un rôle décoratif.
L’étage du bas
L’espace du bas est légèrement plus grand et offre la possibilité d’installation une suite parentale indépendante avec salle d’eau et rangements. Ainsi que deux chambres de tailles raisonnables et une salle de bain avec WC intégré. Dans les chambres, les poutres métalliques qui ont été nécessaires pour renforcer le plancher de l’étage ont été laissées apparentes. Elles sont peintes en gris anthracite, et se marient bien avec la verrière intérieure qui sépare la salle d’eau de la chambre, dans la suite parentale.
La terrasse
Le terrasson (partie la plus plate de la toiture) est déposé afin d’ouvrir une terrasse sur le paysage urbain alentour (on peut apercevoir la Tour Eiffel à gauche des conduits). Le plancher des combles est déposé et remplacé par des bacs acier qui serviront de support à l’isolation et l’étanchéité de la terrasse. Au sol, nos clients ont opté pour un bois composite gris clair qui se marie parfaitement avec les toits en zinc environnants. Ce produit a aussi l’avantage d’être facile à entretenir dans le temps. L’accès vers l’extérieur se fait par une trappe vitrée basculante motorisée qui permet de dégager les vues et ne pas encombrer la terrasse (ce qui n’aurait pas été possible avec un édicule de sortie, beaucoup plus massif).
